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Headstone Brigade & Crooked Mouth – Crooked Headstone Reviews

17 March 2021 xdementia No Comment

Now available: https://headstonebrigade.bandcamp.com/album/crooked-headstone

From Sante Sangre:

I, Voidhanger Records surprises us with a folky album which is a rarity among the extreme metal ensemble of the label. Noite “A Cor do Fogo” was a splendid record touching slightly that same musical perimeter, nonetheless Noite is the side-project of the Black Metal project Onirik.

This time, these two outfits share the classical world musical background, traditional folk-rock ignited by the passion for good communal music. If we care to find out idiosyncratic approaches to this style that flooded the underground in the steps of Sol Invictus, Death In June or :Of the Wand And The Moon:, we could fail to appreciate the authentic sensitive melody that stands out as a privilege for the few remaining good souls.

This collaboration bears the mark of candid lightness untouched by the dark clouds of thoughts and eschatological visions of the neo-folk genre. While Crooked Mouth is an artist from British Columbia playing guitar, harmonium, trombone, Headstone Brigade comes with his accordion from Washington and they both share vocals and percussion. They follow the picaresque sensuality of the atmosphere depicted in burlesque novels (Tristram Shandy, Canterbury Tales, Gargantua, The Decameron) that have risen the spirits in our bleak hearts nourished from the modern decay and boredom phantasies.

“Crooked Headstone” makes you jolly and makes atonements for the sins of past quests for another reality, it is contingent and terrestrial to the point of being natural, as many may look for after the disillusionment of the unanswered questions. Matt Howden meets Lina Baby Doll at East of Eden.

From Soil Chronicles (French):

9/10

La dépression frappe au hasard : c’est une maladie, pas un état d’âme.” Tahar Ben Jelloun

C’est étonnant le pouvoir de la psyché sur l’art. Connaissez-vous le mythe qui entoure le personnage de Psyché? Cette princesse était considérée comme l’une des plus grandes beautés qui soient sur Terre. Ayant elle-même deux sœurs qui était fortement belles, mais que Psyché dépassait de très loin, cette dernière n’arrivait pourtant pas à se marier, les hommes se contentant de l’admirer comme l’on admirerait un personnage de cirque. Son père décide de consulter l’oracle de Delphes, qui lui intime l’ordre d’abandonner la jeune fille au milieu d’un rocher. Le Dieu Zéphyr, alors, la recueille et la conduit vers un magnifique palais, où l’attend son futur époux qui n’est autre que le Dieu Eros, de l’amour primordial. La condition de cette union est que le Dieu la rejoigne toutes les nuits, quittant Psyché aux aurores, et qu’elle ne doit jamais tenter de le voir. Cette dernière, sous les conseils malfaisants de ses sœurs, finit par lui éclairer à la bougie son visage endormi, découvrant un jeune homme d’une beauté extraordinaire, mais faisant tomber une goutte de cire brulante sur son épaule, le réveille. Ayant rompu le pacte, Eros abandonne Psyché qui finit par errer de désespoir et tente de mettre fin à ses jours. Après plusieurs escales dans des temples divers pour chercher de l’aide, Aphrodite, mère d’Eros, finit par quémander à Hermès de la lui ramener afin qu’elle subisse de nombreux supplices, allant jusqu’à la faire tomber dans un sommeil profond. Eros finissant par la délivrer et la rendre immortelle. De leur union naquit une fille, Hédoné (le Plaisir). Les mythologies sont pleines de métaphores, et dans ce récit un peu raccourci pour l’introduction, vous comprendriez tout le fonctionnement de la psyché sur nous. L’espoir, le désespoir, les hallucinations (celles qui sont ses serviteurs dans le palais d’Eros, des voix sans corps), la passion, l’interdit, la catatonie (état de sommeil ici, décompensation psychiatrique gravissime), etc. Imaginez donc quand deux âmes en peine se croisent sur un seul projet musical! Et vous aurez une nouvelle belle image de ce que peut être la souffrance psychique avec ce projet qui s’appelle Crooked Mouth & Headstone Brigade, avec un album simplement nommé Crooked Headstone.

Crooked Mouth & Headstone Brigade est donc la réunion artistique de deux entités distinctes et qu’à priori, rien ne devait réunir. Crooked Mouth est le nom de scène d’un musicien originaire de Colombie-Britannique, une province à l’extrême ouest du Canada, et dont le vrai nom est Ken Campbell. Originaire d’Ecosse (c’est son site Internet qui le dit), ce dernier se vante donc d’exister depuis 2001 et d’avoir sorti apparemment parce que c’est flou, cinq albums en ne comptant pas ce projet musical. En tout cas, le mec explique s’être toujours entouré d’autres musiciens pour ses différents albums, certains d’horizons très éparpillés. Tandis que de l’autre côté de la mare, se cache un certain Headstone Brigade, alias d’Egan Budd, musicien américain ayant à son actif deux albums. Lui aussi, si l’on en croit son Bandcamp, aime à s’entourer d’autres musiciens de session pour ses projets. Deux pilotes de ligne qui se disputent un cockpit entier en quelque sorte, sans qu’aucun des deux ne soit relayé au rang de co-pilote. Intéressant donc que de découvrir une alliance de deux musiciens aussi éloignés géographiquement mais aussi musicalement, et je me demande sincèrement ce que ce split appelé Crooked Headstone va donner.

L’artwork est plutôt macabre, c’est le moins que l’on puisse dire! La contraction des deux pseudonymes veut dire en anglais « pierre tombale tordue », c’est tout à fait cela. Le décorum est celui d’un cimetière totalement à l’abandon, avec comme seule pierre tombale un arbre emprisonnant un squelette. Le grand portail me fait tout de suite penser à un cimetière d’ailleurs, avec cette plantation en train de mourir au sol, une chauve-souris qui semble elle aussi morte sur le portail, et ce qui ressemble à un gardien qui garde le tout, mais qui n’est que poussière, ne subsistant que son armure. Mais ce n’est pas tant le dessin en lui-même qui m’intéresse, mais le contour. On dirait vaguement un crâne humain de profil, ou alors une sorte de bulle qui reflète la pensée dans une bande-dessinée. Et c’est là que je trouve ce dessin assez évocateur du marasme ambiant qui nous attend à l’écoute de ce split : on dirait une représentation idéale des idées noires d’une personne dépressive. Le genre de pensée suffisamment noire pour envahir tout le reste, occuper l’espace restreint d’une bulle de dialogue, et étouffer toute volonté. La dépression est exactement CE dessin-ci : un espace totalement phagocyté par des pensées sombres! Le dessin en lui-même ne paie pas de mine, je ne suis pas hyper fanatique du style mais l’idée derrière est tellement géniale que je salue bien bas l’initiative. Beau boulot!

Et je parlais de décorum précis, je n’ai pas été déçu du tout. La musique du duo de musicien Crooked Mouth & Headstone Brigade (Bouche Tordue & Brigade de Pierre Tombale) nous propose une musique extrêmement mélancolique, mais avec cet accent folklorique suffisamment reconnaissable entre mille. Une musique qui respire le folklore américain mais aussi un peu européen, limite slave, avec un brin important de traditions et de croyances ancestrales prenantes. Pour que vous compreniez à quel point cet assemblage relève un peu du miracle auditif, il faut comprendre que Crooked Mouth est un musicien de musique folklorique classique, tandis que Headstone Brigade propose selon ses termes de la « polka dépressive », avec donc tous les instruments qui vont avec, soit accordéon, violon, percussions diverses, etc. A noter que la polka, pour ceux qui l’ignorerait, n’est pas un style de musique, mais une danse d’origine tchèque! Donc, nous avons là un split qui réunit en une seule entité « américain » et « slave », si ce n’est pas miraculeux ça! En tout cas, l’unification de ces deux artistes donne une musique magnifique. Envoutante, chaleureuse, mais aussi et surtout triste au possible, avec un vrai talent pour nous faire danser mélancoliquement et laconiquement comme si nous étions des pantins sans âme. La multiplication des instruments, au vu de l’aspect multi-facettes des deux camarades, permet une panoplie de compositions aussi variées les unes que les autres. Sur un registre assez lointain, j’ai l’impression d’écouter Les Ogres de Barback, l’un de mes groupes de musique folklorique préférés, qui sont eux aussi multi-instrumentalistes et offrent des albums follement variés. Crooked Mouth & Headstone Brigade, c’est donc un concentré de talents dans un split, et on en redemande encore et encore. Quelle belle première écoute…

La production a un côté très reconnaissable aussi, mais dont j’ai très peu l’habitude d’analyser pour une chronique. Je dirais que ce genre de son, je l’écoute plus avec un totale relâchement de l’esprit qu’avec un esprit critique. Donc il va m’être très compliqué de vous en parler avec luxe de détails. Simplement, il vous suffit de vous poser sur un canapé, fermer les yeux et vous aurez le sentiment d’écouter un album lambda du genre musique traditionnelle ou folklorique. Le mixage et mastering permet que chaque instrument soit largement à sa place, et au vu de la diversité de ces derniers, il faut un sacré abattage pour parvenir à cette justesse sonore incroyable. J’ai toujours été admiratif sans m’en rendre compte, jusqu’à aujourd’hui, de ce son si propre avec autant d’instruments différents. Il y a un côté un peu ancien dans le rendu final, je pense que c’est totalement voulu, car quoi de plus mélancolique qu’une nostalgie profonde? Je vous le demande. Donc, il faudra retenir de cette analyse bidon (c’est moi qui le dis), que l’album s’écoute avec une superbe facilité, une aisance sonore qui rend possible tout relâchement psychique pour se laisser envahir par la grâce divine de ce duo. Exceptionnellement nostalgique, et donc une exception sonore pour moi, l’un des plus beaux depuis 2021.

Mais vous vous en doutiez, la plus grande des richesses de ce split, ce sont les compositions. J’ai déjà fait un laïus sur les multiples instruments qui composent l’ensemble, je vais tâcher de vous expliquer pourquoi il faut absolument que vous écoutiez ce dernier. C’est simple : chaque composition est une histoire. Il vous faudra donc ne pas souffrir d’afantaisie, et donc de vous laisser porter, comme avec de l’indie rock. Crooked Mouth & Headstone Brigade sont des guides touristiques avec de l’or dans les doigts et la voix, vous aurez tantôt quelques morceaux un peu plus joyeux, sinon plus planants, tantôt des morceaux franchement macabres et d’une tristesse infinie. La grande force de l’ensemble, étant donné sa variété, sera de vous prêter à confusion sur les ressentis que vous allea avoir. Devriez-vous être en bad trip, ou simplement un peu joyeux? C’est LA preuve irréfutable de réussite d’un album comme ce Crooked Headstone, qui permet de vous égarer sur le chemin de vos sentiments. J’avais eu exactement le même ressenti de confusion mentale sur l’album The Golden Age de Woodkid (que je vous recommande absolument), ou certains albums de l’auteur de musique minimaliste Philipp Glass. C’est lorsque la musique vous questionne sur vous-mêmes qu’elle a, selon moi, totalement rempli sa mission. Mission remplie donc ici! Des compositions changeantes, entrainantes, envoutantes et confuses, voilà de quoi largement vanter ce split Crooked Mouth & Headstone Brigade! Un miracle musical, qu’on vous dit! (Pour paraphraser le Bygmalion sans Scandale, ou Big Maillon sans Sandale, de Soil Chronicles : Metalfreak le magnifique)

Je crois que ce serait offense que d’accorder un paragraphe, censé arguer que les musiciens sont excellents, tellement cela crève d’évidence, donc je m’attarderai sur le chant, organe si cher à mon coeur. Ou plutôt, LES chants. Parce que, non contents d’être des musiciens exceptionnellement talentueux, nos deux acolytes de la gâchette musicale ont aussi une autre corde en réserve, celle des vocalises. Alors, autant vous arrêter tout de go si vous vous attendez à une technique vocale hors norme, on est sur du folklorique, dooooooooooooonc, le chant est beaucoup plus empreint de mélancolie et de voix posée, voire enraillée par moment, que de vocalise parfaite. Et c’est tout le charme intempestif de ce split. Deux voix, deux voix pleines de sincérité qui se croisent et se mélangent dans un ensemble harmonique absolument divin. On est plus sur un registre de lamentations d’ailleurs, que de réels chants. Et c’est tout ce qu’on demande. Moi, ce genre de chant sans chichi, juste présent pour rajouter une couche supplémentaire d’émotions, je prends. Et j’en redemande. Nos deux Crooked Mouth & Headstone Brigade sont juste d’excellents chanteurs de folk, rien de plus, rien de moins. Et on adore, on adore on adore!!! Même Philippe Katherine le dirait!

Et enfin, avant de passer au fin mot de l’histoire, je voudrai évoquer les textes car le label I, Voidhanger Records a toujours eu cette belle dignité de mettre en exergue les textes. Et j’apprécie beaucoup cette initiative. Cette dernière me permettra en fin de compte de découvrir un aspect de Crooked Mouth & Headstone Brigade que je n’avais pas encore décelé : le romantisme. En fait, tout le visuel s’accorde sur un côté macabre, la musique sur une place mélancolique très forte, mais les textes permettent de découvrir qu’il y a surtout beaucoup de romance et d’eau de rose. Il est question de la mort, de meurtres, mais aussi d’amour, de désespoir amoureux, et ces émotions que l’on pouvait encore trouver indétectable en l’état, se révèlent soudain pleinement! Je comprends encore plus maintenant l’univers musical un peu mystérieux de ce duo de musiciens, qui permettent donc de faire dans le romantique et le mélancolique. Ces deux sujets qui sont si souvent associés en musique, surtout de grand public, mais qui ici, grâce au côté underground, prend un sens extraordinairement fort. Une vraie bouffée d’émotions que je me prends tellement fort que j’en viens à câliner la carpette noire qui me sert de chat! Si si je vous jure! Jamais je n’ai eu autant envie de faire un câlin à mon minet qui boit l’eau des chiottes (et pas que l’eau en plus…) et qui vomit tous les jours sur le balai! Je plaisante un peu, mais c’est pour vous montrer à quel point découvrir les textes permet de pénétrer encore plus sincèrement dans l’univers musical d’un artiste. Alors, de deux, c’est encore mieux. Un miracle qu’on vous dit!

Rideau les ami(e)s! Cette chronique a été l’occasion pour moi de sortir un peu des sentiers battus, et souvent quand cela m’arrive, je ne suis pas déçu du résultat. Ce split Crooked Mouth & Headstone Brigade est une découverte totalement convaincante pour moi, qui rassemble tout ce que je recherche dans ce style de musique folklorique. Une bonne dose d’émotion, de sentiments forts et de pensées obscures, une vraie place forte pour la dépression et les troubles mélancoliformes, mais aussi quelques petits espoirs fugaces qui font de ce split une révélation pour moi. A savourer sans prétention si ce n’est que le détachement du quotidien, pour pouvoir voyager et onduler sur des mélopées envoutantes et gracieusement poétique. Un split tout simplement génial, fait par deux génies de la musique folklorique, peu connus mais qui gageraient de l’être, sinon le monde est définitivement triste. Tiens, c’est ce qu’ils voulaient peut-être, nous montrer par cette magie musicale, que le monde est triste, non?

From Zware Metalen (Dutch):

Ergens diep in de beboste heuvels van Brits Columbia is een pact gesloten. Een muzikale verbintenis tussen neofolk/darkfolk artiesten Crooked Mouth en Headstone Brigade. Samenwerken is leuk, maar hoe noem je het album waarop je dit met de wereld deelt? Mouth Brigade? Neen. Crooked Headstone natuurlijk!

Het album bevat tien nummers waarin diverse kanten van het neofolk genre worden belicht. Verwacht dus een flinke portie accordeons en akoestische gitaren met galm. Albumopener Knife put duidelijk veel inspiratie uit het werk van genregrootheid Death in June. Het klokkenspel in combinatie met de tekst ‘you can put your knife in me’ zetten meteen de toon. Veel van de overige teksten zijn trouwens veel minder direct. Zo gaat het vaak over de natuur en esoterie. De track Within Without is hier een goed voorbeeld van. De tekst van dit nummer is namelijk niet meer dat een constante herhaling van het mantra ‘without is within, and within is without’. Dit lijkt een verwijzing te zijn naar het oude credo uit de hermetische filosofie ‘as above so below’. Het krachtenspel dat zich buiten de mens bevindt, bevindt zich ook in hem. Een goede manier om de wereld te duiden als je het mij vraagt. Maar voordat we onszelf te pletter storten op allerlei metafysische kwatspraat, kunnen we onszelf het beste even focussen op het album dat voor ons ligt.

De stem van  Headstone Brigade’s Egan Budd heeft een heel eigen karakter. Hierdoor zijn sommige zangpassages vrij hypnotiserend. Op andere momenten schuurt het echter tegen het onprettige aan. In het zeemanslied Old Shipwreck wordt er bijvoorbeeld dusdanig door de muzikale begeleiding heen gezongen, dan je je kan afvragen in hoeverre de geproduceerde klanken intentioneel zijn. Gelukkig voeren de warme neofolk klanken de boventoon. Hierdoor verleent het album zich goed als begeleidingsmuziek bij een wandeling in de morgendouw. Zoals dat ook bij een artiest als :of the wand and the moon: het geval is, wordt er veel gebruikgemaakt van traditionele instrumenten. Het zal dan ook geen verassing zijn dat er juist van deze artiest een nummer is gecoverd: Nighttime in Sonnenheim.  De zang wordt met veel meer kracht gebracht dan het tamelijk ingetogen origineel. Hierdoor krijgt het nummer een heel andere dimensie. Een leuke variatie op een klassieker, maar ik had liever wat meer eigen werk gehoord.

Het hoogtepunt van het album is het gelaagde Ever Onward. De dreigende toon van de accordeon vormt samen met de militaire strijdtrom een sfeer die zo in een film zou kunnen passen. Zo’n film over rebellen die hun rug recht houden in tijden van onderdrukking en tegenspoed, en de gehoopte overwinning van het goede over het slechte. De zang klinkt ernstig, maar de viool klinkt juist hoopvol. Een knap staaltje musiceren dus.

Het album sluit af met het langgerekte High Tide. Het nummer begint met uitgesponnen tonen die zijn geproduceerd door een trombone en een aantal andere instrumenten. Doordat iedere gespeelde noot blijft nagonzen, zijn ze niet meer van elkaar te onderscheiden. De stem van Crooked Mouth’s Ian Campbell klinkt als die van een druide die een ritueel opvoert. Door de zoemende instrumentenbrij wordt het nummer echter al snel irritant. Erg jammer, gezien dit gejengel maar liefst zes minuten duurt. De laatste drie minuten van deze tien minuten durende track zijn gelukkig wél om aan te horen.

Hoewel er nog wel enigszins ruimte is voor verbetering, kan Crooked Headstone me wel bekoren. Het is totaal geen Zwaar Metaal maar hoort door zijn donkere ondertoon zeer zeker op deze site thuis. Heb je even genoeg van al het gitaargeweld? Dan zou je dit album best een kans kunnen.

Score: 79/100

From Nine Circles:

If you know me at this point, you might know that I love collaboration albums.  Bell Witch and Aerial Ruin’s official collaboration was one of my favorite releases of last year, as was Thou and Emma Ruth Rundle’s series of joint releases, and anytime The Body releases a collaboration album with just about anyone, I buy it sight unseen.  There’s something that is just so interesting about when two projects come together to make an end product that is more than the sum of their parts.  Enter Crooked Mouth and Headstone Brigade and their aptly titled collaborative release Crooked Headstone.

Crooked Mouth (Ian Campbell, hailing from Duncan, British Columbia) and Headstone Brigade (Egan Budd, of Seattle, Washington) both have spent quite a while establishing themselves as some of the finest of the Pacific Northwest’s vibrant neofolk scene.  Individually, they have each put in a lot of work to hone their unique sounds, with Budd’s accordion driven compositions and Campbell’s careful mix of traditional folk with ambient and ritual music from around the world both being unconventional but inventive stylistic choices that put them in a category by themselves.  It makes sense, then, that the two should put their minds together to create some of the most creative neofolk in quite a while.  Primarily based around voice, percussion and accordion, the duo mostly eschews the traditional guitar-centric approach in favor of something that embraces a wide variety of textures and tones.  Lonesome ballads, rousing tales and forlorn sea shanties (which, I’m told, are all the rage right now among the youths) are just some of the storytelling methods employed by the duo, who split the songwriting credits pretty evenly down the middle.  It truly is unlike much of the other neofolk I’ve gotten into recently, and it all stems from how well and seamlessly these two artists join up as one amalgamation.

Lyrically, the songs on Crooked Headstone range quite widely, from nautical themed adventures, bitter love songs, tales of restless disillusionment and anthemic manifestos of hope and adventure.  “Old Shipwreck” is a great example of how the varying songwriting styles of Budd and Campbell come together to make something special.  The song is driven by Budd’s accordion, which is a really refreshing take on neofolk trappings, and builds up an old-school sea shanty vibe with hooks and melodies that catch in you like barbs on a whaling spear.  “Cedar Incense” falls back into a very naturalistic sense of wonder and mysticism, building on the drone and ambient influences from Campbell.  “Ever Onward” is perhaps the duo’s strongest effort, a blistering proclamation against systems of oppression and a call to action for all those who stand against them, driven by Budd’s deft accordion, driving percussion, swells of cello and stark vocals.  The last two tracks of the album are where things, unfortunately, fall a tiny bit flat, with these being more droning and repetitive.  I definitely get the meditative headspace cultivated, and normally I wouldn’t mind this, but putting the two together, especially with the closer “High Tide” being over nine minutes, makes it hard to maintain focus to the end, which is a shame, because “High Tide” closes with a lot more energy than the ten minutes that came before it.  Still, it’s not enough to sour the experience.  Crooked Headstone is still a great, unique listening experience for anyone who wants something different from their neofolk.

Crooked Headstone is described as a “call for a radical optimism desperately lacking in our soulless age,” and that certainly seems apt.  It’s not necessarily the most upbeat collection of songs, but it does a really great job of stirring the soul and awakening a sense of adventure.  And as we work together towards what is hopefully the beginning of a new chapter with more physical and spiritual destinations to visit, let’s keep that sense of adventure going strong.

From Ave Noctum:

From the Pacific Northwest comes a wonderfully eccentric musical collaboration. Crooked Mouth and Headstone Brigade, both one-man projects toiling in the darkfolk/neofolk genre, have joined forces. The Italian label I, Voidhanger is releasing their joint effort and thereby proving once again that the label’s tagline – Obscure, unique, and uncompromising visions from the Metal Underground – is rooted in factual truth.

Obscure is, namely, a pretty good word to describe the music on Crooked Headstone. Vocals, acoustic guitar, percussion and accordion, sometimes accompanied by a cello or a violin, create carnivalesque, melodramatic, emotion-laden soundscapes that appear to have a patina and stem from times gone by, from dark, remote places – and yet there were composed by two individuals living in the here and now.

On first listen, Crooked Headstone appears to be a collection of neofolk songs and sea shanties. But every additional listen will prove that it is much more than that. Some songs have a bit of shamanic magic to them, some a breath of psychedelia. There is also an audible progression from the beginning of the album to its end. The final tracks are more meditative, more spiritual, the lyrics are more concerned with existence in general than with personal affairs.

Of the album’s ten tracks three were written by Ian Campbell (Crooked Mouth), four by Egan Budd (Headstone Brigade), and two by both of them together, while one track, Nighttime in Sonnenheim, was written by Kim Larsen (Of The Wand and The Moon). Although you can tell the works of the different songwriters apart and recognize the affinities of each musician, all ten songs are united by a very peculiar, governing atmosphere – a mixture of morbidity and melancholia, but with an element of acceptance.

As far as comparisons are concerned, I can’t think of anything that would fit one hundred percent – which is a good thing, because it means that these guys have found a niche. Sometimes I was reminded of MewithoutYou, other times of Beirut. The music shares some similarities, but that’s it. Instead of other bands, something else popped up in my mind while I was listening to the album – a movie I saw. Regarding ambience and setting Crooked Headstone is close to The Lighthouse (2019).

This is a delightfully weird and welcome change from the same old same old. Definitely worth exploring. Recommended taster tracks: Old Shipwreck and The Sun Sets Behind Us. For the latter there is also an animated video available based on the legend of the Pied Piper.

(8/10 Slavica)

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